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Docu Onze de légende : sortir l'autisme du banc de touche !

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Docu Onze de légende : sortir l'autisme du banc de touche !

Mélanger des enfants autistes et valides pour créer un "onze de légende", c'est le pari du documentaire éponyme qui a été diffusé le 30 novembre 2022 à 22h40 sur Canal+, retraçant une aventure footballistique et humaine. Un match de 97 min pour l'inclusion !

Dans le football, un « onze de légende » est une équipe de rêve composée de joueurs mythiques. Et si cette « dream team » rassemblait des enfants neurotypiques et autistes ? C'est le pari du fonds de dotation du PSG (Paris-Saint-Germain) qui organise tous les mercredis des entraînements gratuits et sans licence au stade de Clamart (Hauts-de-Seine) pour ces jeunes de 9 à 11 ans.

Un film percutant

Le documentaire Onze de légende suit durant toute une saison cette équipe inédite. Une rencontre pour que chacun apprenne à faire un pas vers l'autre et que tous puissent, ensemble, surmonter leurs difficultés pour défier les U9 (moins de 9 ans) du PSG. Parviendront-ils à vaincre ces futurs champions à domicile ? Réponse dans ce film percutant de 97 minutes, réalisé par Thomas Raguet et produit par Au tableau productions, qui a été diffusé le mercredi 30 novembre 2022 à 22h40 sur Canal+, Canal+ docCanal+ sport mais aussi Canal+ kids « car les enfants doivent être confrontés, dès le plus jeune âge, aux réflexions en matière d'inclusion », affirme Christine Cauquelin, directrice des documentaires et des chaînes « Découverte » du groupe. Emotions et rires garantis !

Ouvrir à la diversité

Semaine après semaine, des experts suivent et analysent les progrès réalisés par ces jeunes autistes et « valides », notamment via un questionnaire. « Le but est également d'ouvrir ces derniers à la diversité et leur faire prendre conscience qu'ils ont plein de passions communes », explique Caroline Delage, la productrice, qui « s'engage à développer des programmes audiovisuels avec un réel impact sur les individus et le lien social et à utiliser les médias pour favoriser le rapprochement des générations, promouvoir l'humanisme et la tolérance ».

Les premières définitions des enfants sont assez « floues »... « L'autisme ? C'est le mental. Ils ont pas trop de mental, je crois. » « Des fois, ils regardent en l'air ou d'autres fois par terre. » « Moi, j'ai un oncle autiste. Mais grave, hein ! Ouais, bien autiste quand même... » « Mais, en fait, ils sont pas tellement différents parce que ce sont des humains. » Si les premiers échanges (de balle) sont quelque peu timides, au fil des entraînements, les langues se délient, les visages se décrispent, les liens se créent et les rires fusent. Certains enfants autistes non verbaux, qui restaient en retrait lors des premières séances et refusaient tout contact, se mettent même à « checker » leurs entraîneurs ravis de « tels progrès ». Certains se risquent même à quelques câlins et extériorisent leur joie, comme rarement auparavant, à chaque but marqué.

Une aventure gagnant-gagnant

Au-delà de comportements répétitifs stéréotypés, de retards moteur ou de « crises », les troubles du spectre de l'autisme (TSA) se caractérisent par des difficultés dans la communication et les interactions sociales, excluant bien souvent les jeunes concernés des clubs de sport. « En s'appuyant sur les valeurs d'esprit d'équipe, d'entraide et de solidarité véhiculées par le foot », cette expérience vise à « améliorer le quotidien de ces enfants dans le milieu scolaire et à la maison, tant en les poussant à dépasser leurs difficultés sociales qu'en sensibilisant la société à leur handicap », soulignent les experts impliqués dans ce projet. C'est également l'occasion de se dépenser et de se découvrir de nouvelles passions... C'est ainsi que Blanche qui, au départ, semblait réticente à l'idée de toucher un ballon a fini par attendre avec impatience ses entraînements du mercredi matin et, « fait totalement incongru, s'est mise à regarder des matchs de foot », sourit son père. En « aidant leurs co-équipiers à progresser, en se sentant utiles, en étant responsabilisés, en s'ouvrant à la différence, les enfants neurotypiques gagnent, quant à eux, en estime de soi et en compétences socio-émotionnelles », constatent les experts. Une aventure gagnant-gagnant, que Candice Prévost, responsable des opérations de la Fondation du PSG, compte bien prolonger afin de faire sortir l'autisme du banc de touche !

 

Lien de l'article : https://informations.handicap.fr/a-docu-onze-de-legende-sortir-autisme-banc-touche-33939.php